Benètre n.f. (beun'et'r, mot klouraf) La benètre est une casserole klourafs aux parois épaisses de plusieurs centimètres. A part cela, elle présente la particularité de n'en avoir aucune.

Encycl. Les klourafs se servent beaucoup de la benètre pour faire cuire des cailles, cet oiseau étant à la base de plusieurs plats traditionnels klourafs. Les cailles bouillies n'ont aucun intérêt gustatif ou culinaire, il s'ensuit que chez les klourafs, ce concept désigne une activité sans intérêt, par extension, certaines expressions utilisant cette idée indiquent le peu d'intérêt qu'éveille chez le locuteur une personne, des paroles ou autres comme dans le célébre dicton :

"Je m'en bout les cailles avec une forte benètre."

La solidité et le poids de la benètre ou benne comme elle est parfois surnommée eut égard à sa contenance en font une arme de choix dans les conflits ménagers. Il est à noter que la benètre sert aussi bien à assener des coups qu'à faire cuire les herbes médicinales servant à guérir les blessures provoquées, cette dichotomie est traduire chez les klourafs par l'expression "la benne est fique" (voir ce mot).

La tentative d'exportation de benètres par les klourafs n'a produit que peu de résultats. Quelques exemplaires ont été vendus en Papouasie orientale. En effet, les épaisses parois de la benètre lui confèrent une grande inertie thermique qui permet de maintenir la température de l'eau au niveau de la cuisson de l'oeuf à la coque pendant le temps nécessaire pour amollir l'incroyable coquille du claffouti couineur de Papouasie orientale malgré les fluctuations du débit du gaz de cuisson (l'approvisionnement en fayot des vaches souffrant parfois de ruptures). Après quelques jours de cuisson, un bon coup de benètre suffit à briser la coquille pour préparer une délicieuse omelette.